Je sais que vous étiez trèèès nombreux à attendre cet article sur les Dolomites, je suis donc heureuse d’enfin vous le présenter ! J’espère qu’il répondra à vos nombreuses questions et qu’il vous donnera encore plus envie de préparer votre propre escapade dans les montagnes italiennes ! Pour ma part, ça faisait des années que je voulais y aller, et que mon itinéraire idéal de road-trip là-bas était prêt. Mais faute de circonstances, ce n’était jamais le bon moment. Jusqu’à aujourd’hui. Je suis partie avec l’une de mes meilleures amies, tout autant passionnée de montagnes et d’aventures que moi. Les Dolomites étaient son rêve à elle aussi alors c’était l’occasion parfaite, en plus d’avoir nos disponibilités pour partir là-bas en basse-saison ! Pour ceux qui ne connaissent pas les Dolomites, il s’agit d’une chaîne de montagnes classée au patrimoine de l’UNESCO depuis 2009. Elle est située au cœur du Sud-Tyrol, une région qui chevauche l’Autriche et l’Italie et où l’on parle principalement l’allemand et l’italien.
Comment aller à dans les Dolomites ?
En fonction de vos préférences et de votre situation géographique, vous pouvez rejoindre les Dolomites en voiture/van, ou en avion.
- en avion : pour éviter un hors budget dès le début, il vaut mieux viser les « gros » aéroports un peu plus loin plutôt que les plus « petits » proches des Dolomites. Privilégiez donc Venise ou Véronne, ce sera d’autant plus facile de trouver une voiture de location ou un van ici.
Comptez entre 300€ et 400€ pour des vols directs en haute-saison pour plus ou moins 2 heures de vol, et 200€ avec une escale en basse-saison pour 4 heures de vol. Ensuite, libre à vous de louer une voiture pour parcourir les Dolomites d’hôtels en hôtels ou en van pour être plus libre de vos mouvements et trouver votre rythme idéal.
- en voiture/van : étant un pays frontalier, l’Italie et plus particulièrement les Dolomites ne sont pas si loin que ça à vol d’oiseau, un peu plus en passant par les routes. Il faut compter environ 7/8 heures de voiture depuis Lyon. Ça peut paraître long, mais vous éviterez les frais de location de voiture ou de van sur place, auxquels viennent s’ajouter les billets d’avion.
Que ce soit en France ou en Italie, la location d’un van revient à environ 70€ par jour en basse-saison, et 110€ par jour en haute-saison, soit une fourchette allant de 490€ à 770€ en fonction du loueur et de la période choisit. Et si j’ai un petit conseil à vous donner, c’est de réserver votre van le plus tôt possible, dès que vos dates de voyage sont confirmées. C’est un marché qui explose ces dernières années, et ces véhicules sont très demandés, à tel point d’être déjà sold-out de longues semaines à l’avance.
Dans les deux cas, je vous recommande de faire comme moi et de parcourir les Dolomites en van une fois sur place. En plus de pouvoir avoir un planning plus « libre » et favorable aux imprévus, ça revient à une belle économie en terme de budget puisqu’il n’y a pas d’hôtels, à payer ni même de restaurants si le van est un peu équipé. Les frais à prévoir sont principalement les parkings, l’essence, et les péages.
Quand aller dans les Dolomites ?
En soit, il est possible de visiter les Dolomites toute l’année, car l’hiver ce sont des stations de ski et l’été des villages de montagne. Mais la saison phare pour découvrir cette région est globalement étalée de fin mai à fin octobre, quand il n’y a plus de neige sur les sentiers et plus de glace sur les lacs. Tout dépend donc de la saison d’hiver, si elle n’est pas trop longue avec une neige qui perdure sur les montagnes au printemps, et si la météo n’est pas trop en avance à l’automne avec des chutes qui peuvent commencer dès le mois d’octobre. Le mieux étant d’éviter les mois de haute-saison et d’essayer de partir début juin ou fin septembre d’après-moi. Sachez également que les refuges de montagne, remontées mécaniques et certains cols ne seront pas ouverts avant le 1er juin qu’il y ait de la neige ou non. Ce sont des choses à prendre en compte car pour ma part je n’en avais pas connaissance avant mon départ et ça m’a valut quelques surprises imprévues au programme !
Combien de temps partir dans les Dolomites ?
Pour moi, pour bien profiter des Dolomites, il faut prévoir au moins une bonne semaine. La région n’est pas à côté, et les spots à découvrir sur place non plus les uns des autres. Vous aurez un peu de route à faire chaque jour si vous avez dans l’idée de voir les mêmes sites que moi, allant de 30 minutes à 2 heures de trajet.
Où dormir dans les Dolomites ?
Comme je vous le disais plus haut, l’option la plus prisée pour découvrir les Dolomites est le van. Et pour l’avoir testé, je vous la recommande ! Même pour un premier essai en van, c’est la région idéale. Les routes sont globalement assez larges et les températures parfaites, c’est une vraie reconnexion avec la nature ! Vous verrez qu’on a besoin de peu pour être heureux ! Pour dormir et stationner le temps d’une nuit, on trouve énormément de parkings et de campings dans le Tyrol. Je vous conseille de télécharger des applications comme Park4Night pour repérer les meilleurs spots où passer la nuit, la carte est super intuitive. Vous pourrez retrouver les avis des vanlifers et aussi certains équipements disponibles sur place (comme de l’eau, du wifi, de l’electricité..). C’est celle qu’on a utilisé tout le long de notre road trip ! Se garer n’importe où n’est pas autorisé, il parait que les gendarmes tournent beaucoup en haute-saison et qu’il pleut des amendes ! Attention à bien respecter les règles, et surtout à ne laisser aucun déchets derrière vous.
Si la vie en van ne vous tente pas plus que ça, libre à vous de louer une voiture et de réserver des hôtels chaque soir. Je peux d’ailleurs vous en recommander plusieurs, car en ayant ce rêve des Dolomites en tête depuis de nombreuses années, j’avais une petite liste des plus beaux hôtels de la région et ces deux là étaient mes préférés :
- Le Forestis Dolomites : le tout premier hôtel que j’avais repéré dans la région. Une déco incroyable, une piscine sur le toit, et une vue magique sur la forêt !
- Le San Luis Retreat Hôtel& Lodge : mon hôtel goal où un j’irais un jour dans ma vie. J’étais tombée sur leur page instagram et le coup de foudre avait été immédiat ! Des chalets en bois façon retreat en pleine forêt et avec son propre lac.. Le paradis !
D’ailleurs j’en profite pour vous le redire ici, mais si vous avez l’habitude de réserver vos nuitées sur le site booking.com, il faut absolument que vous passiez par l’application mobile eBuyClub. Elle est complètement gratuite, et vous permet d’avoir 4% de cashback sur chacune de vos réservations. J’ai déjà pu économiser des centaines d’euros en deux ans grâce à cette application. Rien qu’en bonus de bienvenue via ce lien, déjà 6€ tombent dans votre cagnotte sans la moindre réservation ou achat. Puis vous pourrez encaisser votre cagnotte à n’importe quel moment via un virement sur votre compte en banque ou sur votre profil Paypal pour réserver de nouvelles escapades ! En seulement deux ans, j’ai déjà pu récupérer plus de 1500€, c’est que du bonus !
JOUR 1 – Trajet en voiture jusqu’aux Dolomites
Départ prévu à 9 heures, certaines finitions de dernière minute nous font déjà perdre 30 minutes sur les 7 heures de route initiales. Mais on la chance d’habiter près du Col du Petit Saint-Bernard, qui nous permet de basculer de l’autre côté de la frontière en moins d’une heure. On fait quelques courses dans un supermarché pour les jours à venir en passant à Aoste, puis on se retrouve coincées près d’une heure dans les bouchons de Milan. On voit enfin le bout de cette journée après 8 heures de trajet, en sortant de l’autoroute et en commençant à reprendre des petites routes de montagnes, comme chez nous. Puis toute la fatigue disparaît quand on arrive à bon port quelques minutes plus tard, au lac de Carezza qui sera notre premier spot du voyage. Le temps était voilé jusque là, mais on descend du van pile le temps d’une éclaircie au moment du coucher de soleil. La couleur du lac, des arbres, et les sommets derrière sont magnifiques ! Quel accueil ! Mais la découverte est prévue pour demain, on va s’installer sur un parking repéré sur Park4night à l’entrée du village de Carezza, situé deux minutes plus loin en voiture pour passer la nuit. Chance d’intersaison ou pas, nous n’avons pas à payer à l’horodateur qui ne marche pas. On grignote quelques trucs achetés sur la route avant de filer nous coucher, de jolies aventures nous attendent dès demain !
JOUR 2 – Lago di Carezza et randonnée aux 5 Torri en passant par le col de Giau
Lac de Carezza
Notre vue du réveil, face aux montagnes. paraît irréelle. On est bien dans les Dolomites bon sang ! On retourne au lac de Carezza pour admirer le bassin aux 50 nuances de bleu de plus près et en faire le tour. Pour le côté sauvage on repassera, un énorme magasin de textile et des buvettes sont implantées à côté du parking payant du lac (1€ par heure de stationnement). Mais c’est aussi sûrement pour ça que le site est si bien entretenu. Pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour atteindre le lac, il suffit de descendre un sentier ou d’emprunter le tunnel pour éviter de traverser la route. Il n’est pas encore 9 heures, et on est quasiment les premières sur place. La couleur de l’eau est encore plus dingue qu’hier soir, c’est incroyable. D’une clarté et d’un bleu envoûtant.. Avec le calme de la forêt autour, on se croirait dans un conte de fée ! On peut en faire le tour en quelques minutes grâce à un sentier bien aménagé et propre, en revanche ne passez pas par dessus les barrières qui ont été mises en place pour protéger le lac. J’ai vu plusieurs personnes le faire et ça m’a rendu dingue de les voir ne pas respecter les règles. Comptez une heure sur place le temps de faire le tour du lac et des photos.
Randonnée jusqu’au 5 Torri
C’est donc en milieu de matinée qu’on se met en route pour notre deuxième étape de la journée : les 5 Torri en passant par le col de Giau. Mais mauvaise nouvelle pour nous en arrivant sur place, des policiers nous barrent la route en nous expliquant qu’une course de vélo est en train d’être organisée, et que l’accès au col ne sera pas possible avant demain soir 17 heures. Super. Plan B, on fait demi tour et on passe par le col de Pordoi, qui était le projet initial et qui nous évitait de faire un détour d’une heure. Ici aussi on pourrait croire qu’il y a une course de vélo tellement il y a des cyclistes qui montent et descendent le col ! Une fois redescendues, on s’attaque à un dernier col, qui est le col de Falzarego, et qui sera le départ de notre randonnée de cet après-midi.
On mange un bout dans le van rapidos, avant de se lancer dans la boucle de rando qui mène aux célèbres 5 Torri (les 5 tours) en passant par le lac des Limides et en contournant le Roc d’Avereau. Le départ se fait depuis le col de Falzarego, au pied du télésiège « Col-Gallina ». Le sentier grimpe doucement et on atteint rapidement le lac. D’un côté comme de l’autre, la vue est sublime ! On continue l’ascension et 30 minutes plus tard, nous voilà au plus au point de la randonnée, qui est le Roc d’Avereau. D’ici, un nombre incalculable de sommets et une vue à 360° sur les vallées environnantes s’offre à nous ! Il y a des montagnes de toutes hauteurs et de toutes les formes ; des piques, ces crêtes, d’énormes plateaux.. On a un peu l’impression d’être sur le toit du monde à cet instant ! Mais pour trouver les 5 Torri, il faut continuer de suivre le sentier et qui redescend après avoir fait le tour du roc. On peut déjà les apercevoir au loin, et quelques minutes plus tard nous y voilà ! On se retrouve face à ces fameuses 5 tours qui trônent devant nous, encore plus impressionnantes en vrai qu’en photo ! Beaucoup se contentent du premier point de vue qui se trouve devant le refuge, mais je vous conseille de faire comme nous et d’aller explorer les petits sentiers environnants. On est tombées sur des petites cabanes en bois cachées dans des combes, qui servaient à l’époque de siège lors de combat de la première Guerre Mondiale. Elles ont été remises en état et donne un petit charme supplémentaire au lieu ! Je ne vous dirais pas où elles se trouvent exactement pour que vous puissiez les découvrir comme on l’a fait, mais elles ne sont vraiment pas loin du site. Il faut simplement bien ouvrir ses yeux ! D’après les infos que j’avais trouvé, il fallait compter 5 heures de marche pour faire cette boucle. On en a mit seulement 3 en prenant le temps d’explorer les alentours et sentiers autour des 5 Torri. Mais si vous voulez simplement voir ce site sans faire de boucle ni voir le lac des Limides ou le Roc d’Avereau, vous pouvez aussi monter directement à pieds depuis le parking du télésiège « 5 Torri » en 1h30, ou alors emprunter le télésiège à partir de début juin pour 14€ par personne.
On reprend ensuite le van pour continuer notre périple et se rapprocher de notre site de demain situé à 45 minutes de route. On passe par Cortina d’Ampezzo et on en profite pour refaire quelques courses au passage. On trouve une petite place en terre en bordure de forêt à seulement 1 minute de route du B&B Hotel Passo Tre Croci Cortina, qui est le point de départ de la randonnée de demain jusqu’au lac de Sorapis.
JOUR 3 – Randonnées au lago de Sorapis et aux Tre Cimes
Lac de Sorapis
Réveil à 6 heures pour cette nouvelle journée, car on s’apprête à découvrir l’un des plus beaux spots des Dolomites, et forcément aussi l’un des plus réputés. Vous ne pourrez pas rater le départ du sentier, des voitures sont garées le long de la route et des barrières en bois. On a beau être en hors saison et s’être levées tôt, il y a déjà des voitures garées le long de la route. Le panneau explicatif indique 2 heures de marche pour le lac, avec seulement 250D+ pour 5 kilomètres. Ça ne devrait donc pas être trop compliqué ! Le sentier commence à plat et au milieu des arbres, il est vraiment très agréable ! Puis de la forêt il passe à des falaises, et alors une vue sublime se dégage. Mais c’est vers la fin que la partie la plus cool commence, avec un sentier qui change de l’ordinaire. Pour atteindre le lac il faut passer au dessus de ces fameuses falaises qu’on longe depuis une centaine de mètres, et des escaliers métalliques aux airs parfois un peu vertigineux sont là pour nous aider ! Une fois en haut vient le meilleur moment. Le sentier devient aérien, avec plusieurs centaines de mètres de vide a seulement quelques centimètres de nos pieds ! Ça peut paraître assez impressionnant, mais c’est tellement excitant à la fois ! Rassurez vous, un câble est fixé le long de la falaise pour aider les moins à l’aise avec le vide. C’est d’ailleurs quelque chose que je vous recommande fortement de faire, car certains passages sont un peu glissants et une mauvaise chute (fatale) peut être vite arrivée si l’on n’est pas un peu concentré à certains passages ! Ensuite il ne reste qu’une dizaine de minutes de marche avant d’atteindre le lac. On traverse un dernier joli pont en rondins de bois, et nous voilà arrivées au paradis ! L’eau est d’un bleu si intense et si laiteux ! Cette couleur est due aux roches et minéraux d’origine glaciaire dans l’eau. Ça rend clairement le paysage enchanté avec le fameux pic Dito di Dio qui trône dans le fond et qui culmine à 3205 mètres de haut. Malgré le fait qu’on soit fin mai et qu’il ne soit pas encore 9 heures, il y a déjà une quinzaine de personnes sur place. Je n’ose pas imaginer ce que c’est en plein été ! Mais ça reste un petit comité et on profite pleinement du site, en faisant le tour du lac et en trouvant toujours de plus jolis points de vue. Comme pour les 5 Torri, la plupart des randonneurs se contentent du premier et célèbre point de vue que l’on a en arrivant au lac, donc n’hésitez pas à faire comme nous une fois encore et regarder, explorer plus loin que le bout de votre nez ! Après avoir découvert et profité de tout le tour du lac, on repart du site sur les coups de 10h30. Et là c’est l’autoroute. Je ne m’attendais vraiment pas à voir ça en venant en hors-saison, mais si. Il y a tellement de gens qui sont sur le chemin aller de la randonnée, qu’ils marchent presque tous à la file indienne, on passe notre temps a dire hello, buongiorno et ciao toutes les 5 secondes. On arrive au parking 1 heure plus tard et il y a un nombre incalculable de voitures garées dans les alentours, allant même jusqu’au parking de l’hôtel ! Autre point positif à arriver tôt : ne pas galérer à trouver une place. Car j’ai l’impression que c’est quelque chose de compliqué après une certaine heure ! Comptez entre 1h30 et 2 heures de rando pour la montée, et autant pour la descente.
Tre Cimes
D’après le programme que j’avais établie, cet après-midi était prévue plus tranquille : faire la route jusqu’aux 3 Cimes, puis se reposer au soleil et profiter du reste de l’après-midi. Mais comme le site n’est qu’à 40 minutes de Sorapis, qu’il est à peine midi et qu’on a encore de l’énergie à revendre.. On se dit : « Pourquoi pas faire la rando qu’on avait prévu de faire demain matin aux Tre Cimes et s’avancer dans le planning pour être encore plus libres de nos mouvements qu’on ne l’est déjà pour les prochains jours ? » Finalement rien ne se passe comme prévu. Il faut savoir qu’il existe trois possibilité pour se rentre au parking du refuge Auronzo, qui est le point le plus loin où l’on peut accéder en voiture.
- En voiture : un péage de 30€ par voiture (et 20€ pour les motos) est facturé pour tout véhicule souhaitant accéder au parking du refuge situé à peine 5 kilomètres et 10 min de route plus haut . Ça fait cher le péage !
- En navette : une navette est mise en place et disponible en haute-saison entre le parking gratuit du Lac d’Antorno et le refue d’Auronzo pour le tarif de 6€ par personne.
- A pieds : la solution la moins rapide mais la plus économique des 3 qui ajoute plus ou moins 1h30 de marche et 500D+ avant même d’avoir commencé la randonnée des Tre Cimes.
On avait initialement opté pour l’option la plus chère, mais la moins sportive afin de se réserver pour les autres randos à venir, mais aussi pour passer la nuit sur le parking du refuge qui est apparemment l’un des plus beaux spots pour les nuits en van. Sauf qu’en arrivant, il ne fait pas beau, et la route jusqu’au refuge d’Auronzo est fermée ce qui n’était pas du tout dans nos plans. On se retrouve coincées par des barrières avec un arrêté municipal devant le lac d’Antorno. D’après ce que je comprends, la route est fermée tout l’hiver, et bien qu’il n’y ait plus de neige depuis un moment, elle n’a pas prévue d’être ouverte avant début juin. Ça remet tout notre plan du jour en cause, et surtout 5 kilomètres et 500 mètres de dénivelés imprévus dans les jambes alors que la météo se dégrade à vue d’œil et que le brouillard enveloppe de plus en plus les sommets chaque minute qui passe.. Puis sur un coup de tête on se dit go. Dans tous les cas on n’a rien d’autre de prévu, pas de plan B cette fois-ci. On commence le sentier avec un rythme soutenu, qui ne tente rien n’a rien ! Mais même en mettant tous les efforts de notre côté, arrivées au refuge une heure plus tard on a complètement la tête dans le brouillard. On ne voit pas à 5 mètres, ni même le haut du toit du refuge tellement le brouillard est épais. C’est un échec cuisant, difficile d’accepter le fait qu’on passe à côté des Tre Cimes mais pourtant si, car la météo de demain est catastrophique en altitude avec de la neige annoncée en prime du brouillard, ça ne sert à rien de lutter et de refaire la même erreur qu’aujourd’hui en remontant jusqu’au refuge à pieds demain. Tout ça avant de commencer la rando des Tre Cimes.. Tant pis ! Ce sont les aléas du voyage ! Une fois de plus on reprend la route, et direction cette fois le fameux Lago di Braies ! On n’est qu’à 40 minutes de route de son parking, qui est gratuit pour les vanlifers de 20 heures à 8 heures du matin, en tout cas à notre période. On se console avec un bon apéro, et on espère que la journée de demain ne sera pas si catastrophique qu’annoncée niveau météo !
JOUR 4 (jour « bonus) – Les cascades de Riva
Les cascades de Riva
Nouveau réveil matinal dans les Dolomites, mais c’est le premier sous la pluie. D’ailleurs elle tape tellement fort sur le toit du van qu’on se contente d’éteindre le réveil sans regarder dehors et de se rendormir. Mine de rien, ça fatigue vite les road-trips ! Milieu de matinée, il pleut toujours. Et le brouillard est toujours là aussi, encore plus autour du lac de Braies qui l’attire avec son humidité. On avait dû enlever certaines étapes du voyage qui étaient des cascades par manque de temps, mais finalement quitte à être mouillées.. autant l’être pour une bonne raison ! J’avais repéré les cascades de Fanès (plus impressionnantes mais sentier de découverte plus long = 3h) et les cascades de Riva (un peu moins impressionnantes mais sentier moins long = 1h). On opte pour la deuxième option histoire de ne pas être trop détrempées non plus, car les affaires sont difficiles à faire sécher dans un van ! En 40 minutes nous voilà sur place, garées au petit parking du Rivas Wasserfallbar. Un sentier très bien entretenu au cœur de la forêt nous mène à la première chute d’eau après seulement 10 minutes de marche. La rivière sort d’un canyon serré et tombe en cascade dans un petit bassin avant de continuer son chemin dans la vallée. La balade continue dans la forêt, et 10 minutes de marche supplémentaires nous permettent d’atteindre le belvédère qui donne sur la deuxième cascade en contrebas, encore plus grosse que la première. La dernière et plus puissantes des trois se trouve encore 10 minutes plus loin. Et avant même de l’apercevoir on découvre sa puissance en se prenant ses particules d’eau par centaines en plein visage ! A tel point qu’on aurait pu amener notre gel douche et prendre une douche ici je pense ! Elle est gigantesque et a un débit d’eau incroyable ! Pas déçues de notre journée sous la pluie, les cascades sont vraiment un plan B que je vous recommande si vous tombez sur une journée pluie dans les Dolomites ou à la montagne en général. Prévoyez toujours un k-way dans vos affaires ! Comptez une heure sur place le temps de suivre le sentier et de découvrir les cascades tranquillement, le retour se fait par le même chemin qu’à la montée !
Pour se remonter le moral, recharger nos batteries externes et engins électroniques et prendre une douche chaude (car vu les températures le soir et la météo, j’ai le regret de vous dire qu’on n’a pas eu l’occasion de tester la douche solaire du van, et que tout s’est passé à la lingette en pleine nature ahah). On a choisit le camping Olympiade pour un emplacement à 37€ la nuit. Le personnel était si gentil et les sanitaires si propres, qu’on a décidé de finir cette journée en beauté en s’accordant enfin un repas au restaurant, pour manger une bonne pizza à la pizzeria du camping ! Ce n’était pas la meilleure du siècle mais vu les prix elle faisait clairement l’affaire !
JOUR 5 – Le Lago di Braies, les 3 Cimes et trajet vers l’Autriche
Le lac de Braies
Ce matin la météo est un peu plus clémente. Le soleil arrive même à percer les nuages quelques minutes, avant de repartir. Il est 7 heures au camping de l’Olympiade, et on se dépêche de tout remballer dans le van. Direction le Lago du Braies ! On était rapidement passées le voir en arrivant il y a deux jours, mais d’après les informations que j’avais recueillies, c’est avant le lever de soleil qu’il est le plus beau, quand l’eau est encore calme et que les reflets des sommets se reflètent à la perfection dans le lac. Puis ça évite beaucoup de monde d’y aller tôt aussi. Comme il n’y a aucune randonnée à faire pour y accéder et que le lac se trouve littéralement à 50 mètres du parking, ça amène un paquet de touristes tout au long de l’année ! Coup de chance, on est les premières à découvrir le lac ce matin, et le lieu est si calme et si apaisant. La cabane en bois sur pilotis et les barques apportent clairement un charme supplémentaire à l’endroit. Puis les gens commencent à arriver petit à petit et à faire comme nous : attendre l’ouverture des barques pour aller découvrir le lac par les eaux. Les horaires affichés annoncent 9h-18h. Mais à 9h, la fille qui a l’air de s’occuper de la structure commence simplement à sortir son matériel et vider l’eau des barques suite à cette nuit de pluie. On attend et voit l’horloge tourner.. Mais aussi ces fameux bus de touristes arriver. Elle n’a pas l’air pressée et continue de prendre son temps pendant la queue se rallonge le long du lac. C’est seulement sur les coups de 10 heures, soit une heure après, qu’elle finit de tout mettre en place et nous ouvre les portes du ponton. Les prix sont chers (20€ pour 30 minutes et 30€ pour 1 heure), mais c’est la seule activité d’attrape-touriste qu’on a prévu de faire du voyage. Puis après tout on est bien des touristes ! L’enchaînement se fait vite, et en deux temps trois mouvements nous voilà à bord de notre immense et jolie barque, lancée sur le célèbre Lago du Braies ! On a réservé seulement pour 30 minutes pensant être vite saoulées de pagayer, mais finalement on se prend vite au jeu et on n’a plus envie de ramener la barque ! Pourtant il le faut bien, avec cette ouverture « décalée », il est quasiment 11 heure quand on part du site avec une mauvaise surprise en quittant le parking : 9,60€ pour les 3-4 heures passées sur place. Outch ! Mais pas le temps de trop s’attarder dessus, les éclaircies ont l’air de tenir ce matin donc on rebrousse chemin et sur un coup de tête on retourne… Aux Tre Cimes ! On espère arriver avant le brouillard et la neige au sommet cette fois, et surtout avoir le temps d’aller jusqu’au Tre Cimes et pas seulement jusqu’au refuge d’Auronzo.
Tre Cimes
On sait ce qui nous attend avec notre échec d’il y a deux jours, et on ne veut pas perdre de temps cette fois-ci. On mange quelques gressins pendant le trajet de 40 minutes qui nous sépare du Lago du Braies, et on saute du van une fois arrivées à la barrière métallique. On fait de nouveau la course avec les nuages qui se déplacent petit à petit vers les sommets qu’on vise mais on ne lâche rien, on connaît le sentier par cœur. On est tellement motivées qu’on monte encore plus vite que la première fois jusqu’au refuge, en tout juste 1 heure ! Les nuages se rapprochent, mais ils ont l’air plus hauts que la dernière fois, la visibilité est encore bonne. On ne perd pas notre rythme et on décide de faire la boucle de Tre Cimes à l’envers pour éviter le monde, en commençant par un chemin qui par à gauche des parkings du refuge et du gros roc qui est face nous. À partir de là, le sentier n’a plus rien de compliqué et est à plat. Il ne nous suffit que de 15 minutes de marche rapide pour arriver de l’autre côté du roc, et découvrir les fameuses et si attendues Tre Cimes qui se dessinent sur notre droite. Elles sont absolument fabuleuses et gigantesques ! On continue de suivre le joli sentier qui passe près des lacs, et je n’arrive pas à détacher les yeux de ces pierres si imposantes. Mais la course contre la montre n’est pas terminée, on aimerait atteindre le refuge Locatelli avant la neige et il est situé complètement à l’opposé de nous.
On garde notre rythme de marathoniennes professionnelles, on court même parfois, et on l’atteint à peine 30 minutes plus tard.. C’est fou ce qu’on peut faire avec des jambes ! Et là double coup de cœur, je trouve le décor incroyablement beau avec ce petit refuge coloré au milieu des sommets qui trônent à près de 3000 mètres. Je n’arrive pas à me l’expliquer, si c’est l’ambiance qui règne ici a cause de la météo où tous les efforts qu’on a dû mettre en place par peur de les rater une deuxième fois, mais j’adore cet endroit et ce que j’en vois. Pour ceux qui cherchent les fameuses petites grottes « Instagramables », elles se trouvent juste derrière ce refuge, vous ne pourrez pas les rater ! Pour ma part, j’ai l’impression qu’il y a 10 000 points de vue à découvrir sur ce site, je suis dégoûtée qu’on ait eu si peu de temps devant nous pour explorer les environs, parce qu’on dirait un vrai terrain de jeu ! Et c’est sur le retour que le brouillard et la neige nous rattrapent mais tant pis, ON A ENFIN VU LES TRE CIMES ! La boucle des Tre Cimes + l’aller-retour jusqu’au refuge de Locatelli nous aura quand même mit 21 beaux kilomètres dans les jambes. Je vous conseille vraiment de faire la boucle, j’ai trouvé les paysages magnifiques ! Mais si vous voulez juste aller au refuge de Locatelli, il vaut mieux passer par le sentier « touristique » qui est celui à droite du refuge Auronzo ça vous évitera un détour.
Route vers l’Autriche
Puis comme toutes fins de journées, on reprend la route en direction du futur spot à découvrir le lendemain matin.. Mais cette fois-ci c’est un peu différent puisqu’on change de pays : direction l’Autriche ! La frontière est juste à quelques kilomètres au nord des Dolomites, et les deux pays se partagent la région du Tyrol du sud. C’est un pays européen, donc à priori aucun papier ou visa nécessaire n’est demandé, il suffit d’avoir son passeport ou sa carte d’identité en cours de validité pour les français. Et l’Autriche fonctionne un peu comme la Suisse en ce qui concerne les autoroutes : il faut acheter une vignette. On se l’ai procuré dans un bâtiment sur une air d’autoroute juste avant la frontière, qui abritait également le « Plessi Museum ». Vous pouvez aussi en trouver dans les stations essences proches de la frontière. Elle coûte 9,60€ pour 10 jours. Ne vous étonnez pas si vous devez quand même payer à un péage, certains rares tronçons sont tout de même payants malgré la vignette. Et pour aller à notre destination on a dû emprunter une autoroute qui nécessitait la vignette, plus un péage à 3€ !
JOUR 6 – Refuge Operehutte
Refuge Operehutte?
Ce matin on se réveille donc en Autriche ! Arrivées vers 21 heures hier soir après 3 heures de route et de bouchons, on s’est vite retrouvées à la nuit tombée et après s’être cuisiné des nouilles sautées aux légumes, on ne s’est pas faites prier pour aller se coucher. C’était une longue journée ! À la base, on voulait monter jusqu’au lac de de l’Olperer et dormir là-haut, mais on est arrivées trop tard et le péage était fermé donc on a trouvé un petit parking désert où la nuit. On a de la chance, il a l’air d’être payant en haute-saison, mais personne ne nous a rien réclamé pour le stationnement. On retourne donc au péage ce matin, et le tarif est de 14,50€ par voiture pour accéder au lac. Sauf que, nouvelle surprise, on n’a que nos cartes de crédit sur nous et la dame nous explique qu’elle n’accepte que le cash. Il faut que l’on redescende au village qui est à 4km retirer des espèces et revenir. La troisième fois c’est la bonne, on paie notre dû et les barrières s’ouvrent pour nous laisser passer. On roule jusqu’au lac et se gare au parking situé de l’autre côté avant de commencer notre rando du jour bien indiquée. Plus le sentier grimpe en épingles, plus la vue panoramique se dégage sur le lac. Et étonnement, c’est l’un de mes chemins préférés ! Même si il monte un peu, il est fait de grosses pierres et je trouve ça super agréable, je trouve qu’il se monte tout seul ! Et c’est donc une heure plus tard et avec 600D+ dans les jambes qu’on atteint le refuge. Mais on continue de suivre le sentier 5 minutes supplémentaires pour tomber sur le fameux pont qui donne de jolis points de vue sur la vallée et le lac. On fait nos jolies photos, puis on retourne au refuge manger un bout. Parce que oui, on est début juin et les refuges commencent enfin à être ouverts !! Et c’est le premier sur lequel on tombe ou c’est le cas, d’autant plus qu’on est en Autriche pour une seule journée donc autant fêter ça ! L’accueil est chaleureux et souriant, et la vue à couper le souffle ! On choisit de tester deux spécialités autrichiennes : le Graukasnockerl végétarien en plat, et le Kaiserschmarrn en dessert. Quand le Graykasnockerl est déposé devant nous, on se regarde et se demande pourquoi on a commandé ça. Puis en goûtant vient la surprise, c’est si bon ! Ça a le goût des petites ravioles qu’on mange en France ! Et le dessert est quelques choses de plus connue qui se mange aussi beaucoup dans les refuges des Dolomites : ce sont des morceaux de crêpes saupoudrés de sucre glace a tremper dans de la compote. En tout cas c’est vraiment une « adresse » que je vous recommande si vous venez en Autriche, je l’avais sélectionné pour son excellente réputation de spécialités autrichiennes en plus de la rando et on n’a pas été de déçues ! Un accueil très souriant, d’excellents plats, une vue panoramique sur le lac et les glaciers, et plein d’animaux à découvrir sur place (chèvres, lapins, chiens, poules…). Tout ce que j’aime ! On redescend par le même sentier qu’à la montée, puis on reprend la voiture pour 3 nouvelles heures de route.. C’était sympa l’Autriche, mais c’est l’heure de rentrer en Italie !
JOUR 7 – Refuge delle Odle, et crêtes de Seceda
Refuge Delle Odle
Cette nuit on a dormi sur le parking payant à côté de l’hôtel Alpe di Zannes. On se réveille encore une fois seules au monde et face à des sommets imposants. Une courte randonnée de 45 minutes et 350D+ dans la forêt sans trop d’efforts nous permet d’accéder à notre premier site du jour, au départ de ce même parking. Et dès l’instant où on aperçoit le refuge de Delle Odle, on a l’impression d’être à moitié dans Alice aux Pays des Merveilles, à moitié chez Heidi ! L’immense bâtisse est sublimement décorée et tout en bois, avec les sommets Furchetta et Sass Rigais qui trônent derrière. Puis autour du refuge il y a des dizaines de transats de toutes les formes et des jeux pour profiter au mieux avec des enfants. Il y a même des animaux ! Un vrai petit coin de paradis ! La seule décoration un peu bizarre, c’est le nombre de lutins taillés taillés en bois qui entourent le refuge. Il y en a des dizaines ! Pour comprendre, rendez-vous dans ma story a la une sur Instagram On n’a pas pu profiter longtemps des lieux car la brume et le brouillard sont arrivés, et même en prenant des boissons au refuge, ça ne s’est pas dissipé. Donc finalement on ne s’est pas éternisées là-haut et on a préféré aller voir ce que donnait notre deuxième spot de la journée. Au passage, les personnes qui s’occupent du refuge sont adorables, toute une famille travaille ici depuis des années !
Les crêtes de Seceda
On se rend ensuite à 30 minutes en voiture de la, au pied du télécabine de Seceda à Ortisei. Un choix s’offre à nous : soit on monte 1250D+ à pieds, soit on fait les flemmardes et on opte pour la technologie. Pas besoin de trop réfléchir, on choisit la deuxième option. Mais elle a un coût : 37€ par personne aller-retour, ou 27€ l’aller simple. Sans compter le prix du parking qui tourne autour de 10€. On décide de ne prendre que la montée, ça ne nous fera pas de mal de descendre à pieds ! On enchaine donc le télécabine puis le téléphérique pour arriver à plus de 2500 mètres d’altitude. Et moi qui pensait trouver une randonner à faire le long des crêtes de Seceda au sommet.. On arrive finalement tout de suite à bon port, à peine 10 minutes de marche nous séparent des falaises. Lorsqu’on arrive au bord, on se sent si minuscules ! J’ai l’impression d’être un grain de sable face à l’immensité de la nature à ce moment là ! C’est un des sites où le brouillard n’est pas dérangeant lorsqu’il pointe le bout de son nez, car ça rend le lieu encore plus grandiose et mystique je trouve. Donc n’ayez pas peur de la météo en venant ici, ces sommets seront toujours impressionnants ! Par contre, la redescente a pieds est longue. Très longue. On n’en voit plus le bout ! Heureusement qu’on a prit les télécabines pour la montée ! Comptez bien 2 heures pour redescendre en marchant du sommet du téléphérique. Pour notre dernière nuit dans les Dolomites, et oui déjà, direction Campitello di Fassa à environ 1 heure d’ici. La route pour y aller est sublime ! Et pour la deuxième fois du séjour on opte pour une nuit un peu plus confort en camping, à Miravelle di Fassa. On paie ici aussi 37€ pour un emplacement pour la nuit et l’accès aux sanitaires. Tout était très propre également, rien à signaler !
JOUR 8 – Randonnée jusqu’au lac d’Antermoia et retour en France
Lac d’Antermoia
Difficile ce matin de réaliser que c’est notre dernier réveil dans les Dolomites. Ces huit jours sont passés tellement vite et à la fois et a eu la chance de faire et de voir tellement de choses ! Mais qui dit dernier jour, dit aussi dernière rando ! L’objectif du jour est de trouver un lac glaciaire peu connu, où du moins moins connu que le reste des classiques dans les Dolomites. J’ai galeré à trouver des infos sur la rando avant le départ pour l’Italie résultat : ce matin on n’est pas plus avancées et on cherche sur les cartes par quels sentiers on peut y accéder « facilement ». On fini par trouver un départ à Mazzin, la commune d’à côté. Sur le brief, il est noté approximativement 800D+ pour 2h30 de marche. Ça se mérite, mais ça devrait se faire sans problème. On suit donc le large sentier en terre et gravier qui passe à côté de l’hôtel Casa Mazzin au fond du village et la couleur est donnée : ça va grimper. Les premières 40 minutes sont longues, le terrain ne s’arrêtent pas de monter jusqu’à une rivière. Et à ce moment là le seul panneau que l’on voit indique qu’il faut suivre non pas le sentier qui continu sur la droite comme on avait vu grâce aux cartes, mais à gauche en soulignant qu’on est encore à 4 heures de marche du refuge situé à côté de notre lac. On perd du temps, on ne sait pas quoi faire. On continu à droite comme on avait repéré ? On suit les panneaux qui indiquent la donne direction ? On se dit finalement que le plus sage est de suivre les panneaux. A partir de là, la montée continue dans la forêt, mais devient encore plus raide qu’avant. Il n’est même pas 9 heures et je suis déjà en nage, je traîne de la patte. J’arrête pas de me dire dans ma tête qu’on aurait dû essayer l’autre chemin, il aurait peut être été moins difficile. On sort finalement la tête de la forêt, mais pour grimper dans des sentiers encore plus raides au milieu des pierriers et à peine visibles, il faut suivre les points de peinture rouge qui ont l’air de monter tout droit, il n’y a même plus de virage. On fait notre première pause après s’est enfin sortie des rochers et 1h30 de marche. On s’assoit quelques minutes, on boit un coup et on regarde notre GPS. Punaise.. on est encore loin d’être arrivées ! On est à peine à la moitié ! On se remotive, et on continue notre marche, seules au monde. Quelques chamois nous observent des falaises et doivent se demander quel est cet animal qui avance si doucement. Le sentier est vraiment à peine balisé, il n’y a même pas de sentier dans certaines zones d’ailleurs. 45 minutes plus tard on arrive au sommet d’un nouveau col, puis 20 minutes plus tard et les pieds dans la neige a un autre qui, on l’espère et d’après nos estimations sur les cartes sera le dernier. A ce moment là, on se trouve au sommet d’une crête, entourée des sommets et avec une vue a 360 degrés sur des kilomètres sur les vallées environnantes. Ça nous redonne le sourire, on a l’impression d’être les reines du monde ! Le sentier ressemble de plus en plus à un sentier, et commence à redescendre doucement au cœur d’un plateau.
Puis soudain, alors qu’on ne s’y attend plus, on aperçoit le refuge sur notre gauche. Puis le lac d’Antermoia juste à côté. Enfin ! On a réussit ! Je regarde mon altimètre, qui m’annonce avoir grimpé 1500D+ en 3 heures alors qu’on avait prévu de faire « seulement » 800D+. Bon.. une fois que c’est fait c’est fait, et ça fait plaisir ! On prend le temps de découvrir ce petit lac glaciaire aux reflets sublimes, qui est aussi beau au soleil qu’à l’ombre. On trouve même une petite coccinelle qu’on renomme « Pata », car on a l’impression d’avoir été transporté en Patagonie avec ces paysages magnifiques et rocailleux qui nous entourent au creux d’une combe. Même si on est bien ici on ne s’éternise pas, on sait qu’on a 8 heures de route pour rentrer en France qui nous attendent. En passant devant le refuge d’Antermoia, on tombe du coup sur le bon sentier qui redescend jusqu’à Mazzin, bien moins raide et long que celui qu’on a choisit pour grimper. Et devinez quoi ? C’était celui qui passait par la droite et où il n’y avait pas de direction d’annoncer au carrefour dans la forêt.. Donc si vous voulez aller à ce petit bijoux de montagne, ne suivez surtout pas les seuls panneaux qui indiquent le refuge d’Antermoia en 4 heures, restez sur le large chemin principal !
Clap de fin pour cette semaine de road-trip entre girls dans les montagnes italiennes ! C’était une escapade sportive où on en a prit plein les yeux tous les jours ! Maintenant on rentre dans nos montagnes à nous avec des souvenirs plein la tête. Vivement la prochaine escapade !
Budget : vous le savez, l’avantage que l’on avait pendant cette escapade, c’était d’avoir notre véhicule et notre maison à la fois. Ce qui nous a enlevé un budget de location de véhicule et d’hôtel non négligeable. On a dépensé environ 500€ chacune pour ces 8 jours de road trip en van en partant de la France, tout compris. Si l’on rajoute un « budget van » à ça avec les tarifs que je vous ai communiqué plus haut, on en aurait eu pour environ 750€ tout compris et chacune en basse-saison. Je sais que vous aimez bien ça, donc je vous fais un petit détails des dépenses ci-dessous :
– Essence : 300€
– Péage : 165€
– Parking : 30€
– Courses : 130€
– Restaurants/boissons : 130€
– Campings : 75€
– Remontées mécaniques : 54€
– Activités : 20€
Si vous avez des questions, des remarques, ou que cet article vous a simplement bien servit, n’hésitez pas à laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir ! En attendant de nouveaux articles, on se retrouve sur Instagram ! 🙂 Et si vous voulez en savoir plus sur mes autres sorties rando ou escapades en Italie, il suffit de cliquer ICI.
16 Comments
Oh merci, je l’attendais tellement cet article ! C’est incroyable.
Nous y partons fin juillet.
Je cherche une agence / des bons plans pour la location de vans à partir de Venise… Je sais que vous avez pris votre véhicule personnel depuis la France mais je me dis que, peut-être, tu aurais des bons plans sur des agences de loc de van depuis l’aéroport ou la ville de Venise ?
Je cherche en vain mais ai beaucoup de mal à trouver.
Merci par avance et encore merci pour cet article
Hello Chloé, malheureusement je n’ai pas d’agence à te recommandé pour la location de van dans les Dolomites.. je te conseille de chercher sur d’autres blogs tu devrais trouver 🤗
Merci pour cet article complet lea 😄
Du coup pour le lac d antermoia, en prenant le chemin « principal » il faut compter combien de kilomètres aller/retour ? Merci 😃
Hello ! Je ne sais pas pour le nombre de kilomètres, mais environ 2h de marche pour accéder au lac et 700/800D+ 😊
Bonjour Léa,
Je te remercie pour l’article intéressant. En août 2016, j’étais parti aux Dolomites avec ma mère en voyage organisé en autocar et j’avais trouvé magnifique. Je ne me souviens plus trop du programme mais si ça t’intéresse, je peux essayer de te le retrouver et te l’envoyer par message privé. J’ai aussi adoré ton mode de voyage ainsi que tes magnifiques photos. Je suis actuellement en vacances dans ma famille à Palma de Majorque (Baléares, Espagne), je ne sais pas si tu connais mais si ce n’est pas le cas, tu pourrais venir visiter car l’île est magnifique. Je pourrais également te donner un programme de visite. Si tu as d’autres questions, n’hésites pas à me les poser.
A bientôt.
Bonjour Léa, nous avons prévu de partir fin juin (juste avant les vacances scolaire) pour « profiter » du calme.
Merci pour le temps que tu as passé à nous rédiger ce magnifique road trip en van !
Je penserais à toi durant ce voyage en van.
Bonjour Aurélie,
Merci d’avoir prit le temps de me le dire, ça me fait super plaisir ! Profitez bien 🤗
Hello !!
Je viens de faire la rando pour aller au Lac Antermoia !! Merci milles fois pour cet article qui m’a économisé du temps et de l’énergie ahah! En effet en ne suivant pas les indications la rando est moins difficile qu’en passant par le chemin à gauche comme indiqué le panneau!!
Perturbant de ne pas suivre le panneau et de suivre les indications d’un blog tenu par une personne que l’on ne connaît pas personnellement mais cela valait le coût ! Ahah
Ahah génial ! Ça évite à d’autres de faire du chemin et du dénivelé supplémentaire au moins ! Merci d’avoir prit le temps de me le dire ça me fait plaisir 🤗🤗
Léa, je suis super fan de tes posts et de chaque voyage que tu fais. Je me suis déjà inspirée de toi plus d’une fois et je me souviens que j’avais adoré la Sardaigne en suivant tes petits spots. Moi aussi je rêve de faire les dolomites et en Van serait la cerise sur le gâteau. Tu es partie quelle date exactement ?!
Je te remercie pour partager tes aventures avec nous !
Hello Maier,
Merci beaucoup pour ces compliments ça me touche ! 🙊 Je suis partie fin mai/début juin 🤗
La prochaine fois, vous pourriez prolonger la visite par les Dolomites frioulanes, dans la région autonome du Frioul-Vénétie julienne, la partie la plus orientale, la plus sauvage, la moins touristique, donc la moins chère du massif.
On y parle l’italien, le frioulan (langue minoritaire et non dialecte italien), l’anglais et parfois le français.
Doc. francophone: « Dolomites » chez Lonely Planet et « Dolomites Alpes italiennes » chez Petit Futé.
Bonjour,
combien de kilomètres faut il prévoir avec le van pour toute la semaine?
En partant de Venise, j’ai le choix entre un forfait 525km ou 1225km et je ne sais pas quoi choisir..
Merci de ton aide
cordialement
Benjamin
Bonjour Benjamain,
Tu peux créer ton propre itinéraire avec étape et ce que tu veux voir directement sur Google Map, ça te dira tout 🤗
Bonjour Léa, petite question ce road trip est-il jouable avec un chien ? Sont-ils acceptés dans les Dolomites et sur les sentiers de rando ? Merci Léa. Bravo pour ce blog.
Bonjour François,
Tout dépend le secteur de la rando, si il y a des parcs nationaux etc.. Le mien serait d’appeler les offices du tourismes qui sauront mieux vous renseigner sur ce point 😊
Merci beaucoup pour les compliments 🙂