Itinéraire d’un road-trip de 12 jours en Sicile

octobre 17, 2021

 

Coup de tête du mois de septembre, je me retrouve à réserver des billets d’avion pour la Sicile.. à 4 jours du départ. Au premier abord ce n’est pas la plus grande île de la méditerranée en elle-même qui me faisait de l’œil, mais plus plutôt l’une de son archipel ; celle de Stromboli. Elle fait parti des îles volcaniques Éoliennes située à environ 30 kilomètres de la côté Sicilienne. Elle a la particularité d’avoir une activité éruptive permanente, ce qui signifie que l’on peut observer toute l’année des éruptions de lave depuis son cratère principale. Mais dommage de ne se déplacer « que » pour ça, je me suis donc intéressée de plus près à la Sicile et j’ai trouvé énormément de paysages diversifiés à découvrir, allant de villages italiens bourrés de charme aux réserves naturelles protégées sur la côté ou dans les terres.

Pour le côté géographie, si vous ne situez pas vraiment la Sicile, sachez qu’il s’agit du « ballon de foot » de l’Italie, c’est l’île au bout de sa célèbre botte ! L’île a une superficie d’environ 25 000 km², ce qui équivaut à 3 fois la taille de la Corse. Son chef lieu et sa plus grande ville est Palerme, suivit par Catane, qui sont dans le top 10 des villes les plus peuplées d’Italie. La langue officielle est l’italien même si beaucoup de locaux échangent encore entre eux en sicilien, mais la quasi totalité de la Sicile parle parfaitement l’anglais, voir même quelques mots de français. En ce qui concerne le côté culinaire, je crois que c’est la destination qui m’a le plus satisfaite en terme de découverte, j’ai a-do-ré toutes leurs spécialités ! Il y a les arancini, qui sont des boules de riz panées et frites fourrées à la mozzarella, aux légumes, jambon etc.. Les pizzoli, des tranches fines de mortadelle et de mozzarella entre deux tranches de foccacia, et les connoli, une pâte fritte fourrée à la ricotta et à la pistache (ou autre). Car oui, il faut savoir qu’en mettant un pied en Sicile, vous mettez un pied sur l’île de la pistache, qui est l’ingrédient principal et emblématique de l’île ! Vous la trouverez sous toutes ses formes ; en pesto, en sauce, en dessert, sur les pizzas.. Mieux vaut ne pas être allergique aux arachides !

 

Comment aller en Sicile ?

Depuis la France et le continent, le moyen le plus simple et le plus rapide pour se rendre en Sicile est l’avion. L’île possède deux aéroports internationaux ; à Palerme au nord, et à Catane à l’est. La plupart des voyageurs choisissent d’atterrir à Palerme, mais en regardant les différences de prix, un aller-retour Genève-Catane était plus avantageux pour nous. La compagnie easyjet propose des billets entre 40€ et 120€ à partir des grandes villes, ce qui permet de ne pas faire de gros trous dans le budget ! Mais attention, depuis février 2021 la compagnie à encore rétrécit la taille de son bagage cabine, ne vous faites pas avoir par surprise comme nous pour finalement payer 35€ de frais supplémentaires sur place..

 

Quand aller en Sicile ?

Avec son climat méditerranéen, la Sicile est une île qui peut se visiter toute l’année, mais les meilleures périodes pour la découvrir sont d’après moi le printemps (mais-juin) et l’automne (septembre-octobre). Vous éviterez la horde de touristes pendant la haute saison, et vous pourrez profiter de températures plus clémentes (25-30 degrés).

 

Combien de temps partir en Sicile ?

Vous pouvez aussi bien partir une semaine que trois, tout dépend du programme que vous voulez faire et si vous voulez vous concentrer sur une seule région, ou plusieurs. Pour ma part j’avais envie de faire le tour entier de la Sicile, pour avoir un aspect plus général de l’île et pour pouvoir découvrir la diversité de ses paysages (volcans, rivière, mer, plage de calcaire, villages médiévaux..). Et 12 jours, c’était le timing parfait pour ça ! Si vous restez moins de temps que ça, je vous conseille vraiment de vous concentrer sur une ou deux régions de l’île uniquement. Mais si vous avez plus de temps devant vous que 12 jours, vous pourrez découvrir les petites îles voisines de l’archipel comme Favigna, Levanzo, Lempedusa.. Qui sont réputées pour leurs plages de sable blanc et leur eau turquoise !

 

Comment se déplacer en Sicile ?

Pas de doûte là-dessus, le meilleur moyen pour découvrir la Sicile et se déplacer est la voiture, surtout si vous aimez bouger. Le prix de location est en moyenne de 50€ par jour, je vous conseille de réserver votre véhicule en avance si vous venez en haute-saison car cette île possède un nombre de véhicules limités, comme en Sardaigne ! Nous sommes passé par la compagnie Sixt, et avons dû rajouter une assurance tous risques supplémentaire une fois sur place, car la commerciale nous a bien vendu son speach ! Mais honnêtement, pas sûr d’en avoir besoin, tous les lieux où nous nous sommes arrêtés étaient safe, et on a rendu la voiture à la fin du séjour dans un excellent état, le même que quand on l’a récupéré. On a simplement payé 300€ en plus au cas où.. Donc faites comme vous le sentez et comme vous avez l’habitude de faire en ce qui concerne les assurances !

Pour la conduite il y a quelques petites choses à savoir avant de partir à la conquête des routes siciliennes. Pour commencer, j’avais entendu dire avant mon départ que conduire sur place était un enfer, que le code de la route était propre à chacun, et qu’il n’y avait aucune loi. Mais je n’ai pas vu de réelle différence avec la France, tout s’est très bien passé.. Hormis à Palerme. On n’est pourtant pas entré dans la ville, on l’a simplement contourné en voiture. Mais en étant moi-même au volant, je peux vous dire que c’est ici que le code de la route n’existe pas. Au milieu de la 2×2 voies, chacun n’en fait qu’à sa tête ! Parfois on est en ligne de 2, parfois en ligne de 3, ça se double par la droite, puis par la gauche, aucun clignotant.. C’est comme bon leur semble aux italiens ! Heureusement qu’on ne s’est pas aventurés au cœur de Palerme, car à l’intérieur ça doit être quelques chose ! En ce qui concerne les radars, c’est pareil. Absolument aucun radar à l’horizon durant tout le séjour, mais presque une dizaine sur la route le temps de contourner Palerme. Pour tout vous dire, les autoroutes étaient généralement limitées entre 80 et 110 km/h.. Mais on roulait tous à 140km/h tout le long ! Et le prix des péages étaient dérisoires, à peine quelques euros pour des heures de voyage contrairement à la France. Et la dernière chose dont il faut être au courant avant de partir, ce sont les zones ZLT. Ce sont des zones interdites d’accès dans les grandes villes, sous peine d’amendes par des caméras de vidéo-surveillance qui vous factureront environ 100€ à chacun de vos passages ! C’est une chose dont personne ne vous met au courant, pas même le loueur de voiture. Car lui-même peut se faire un business grâce à ça, en vous facturant des frais de dossiers supplémentaires qui tombent directement dans leur poche ! Il suffit d’ouvrir un peu les yeux et de repérer les panneaux qui signalent ces zones, ce sont uniquement les ruelles piétonnes ou les centres villes historiques, où uniquement les locaux ont leur droit de passage avec leur plaque d’immatriculation enregistrées dans le système. Voilà à quoi ressemblent les panneaux à ne pas dépasser pour vous faire une idée.

 

Où dormir en Sicile ?

Si comme moi vous envisagez un road-trip pour découvrir la Sicile, il vous faudra trouver des villes « étapes » où passer la nuit. Les grandes villes permettent de trouver des logements à tous les budgets, petits ou grands. Généralement, pour les hôtels premiers prix, ce sera entre 40€ et 70€ la nuit, et à partir de 100€ la nuit pour un hôtel un peu plus « haut de gamme ». D’ailleurs n’oubliez pas de passer par l’application mobile gratuite eBuyClub pour faire vos réservations d’hôtels, je vous en parle beaucoup sur instagram, mais un petit rappel par ici ne fera pas de mal. Faire vos réservations sur booking.com comme d’habitude mais en passant via cette application vous permettra de faire des économies. Pour ma part, suite à ma dizaine de réservations d’hôtels en Sicile, j’ai récupéré plus de 20€ dans ma cagnotte ! Je vous remets le lien boosté qui vous offre déjà 6€ au lieu de 3€ de bienvenue rien qu’en vous inscrivant !

J’ai aussi eu la chance d’être invitée à découvrir le fabuleux hôtel Atlantis Bay lors de mes deux premières nuits du voyage, à Taormine. C’est un établissement coloré, fleurie et bourré de charme que j’avais repéré sur instagram, et qui possède un emplacement de rêve à l’abris des regards et au cœur d’une crique d’eau turquoise face au rocher de la sirène. Deuxième surprise en arrivant sur place, l’une des plus belles suites de l’hôtel était libre, on a donc été surclassés et on a pu profiter le temps de 48 heures de la suite « Atlantide », dotée d’une immense terrasse, d’une piscine privée, d’un bain à remous et d’un hammam. Mais toutes les autres chambres « classiques » de l’établissement ont également vue sur la mer, et l’hôtel possède une salle de sport, un spa, une piscine extérieur et sa propre plage privée. Le service sur place est excellent, que ce soit au gigantesque buffet sucré/salé du petit-déjeuner, où au dîner haut de gamme pour des plats à seulement 15€. Seulement le vin est un peu cher, mais c’est ici que j’ai mangé mon premier cannolo (un connolo, des cannoli), et qui était sans aucun doute le meilleur de tous !

Prix : certes, passer la nuit à l’Atlantis Bay équivaut à un budget non négligeable car la chambre classique revient déjà à environ 500€ la nuit. Mais si comme moi vous aimez vous faire plaisir au moins une fois pendant un voyage, vous pouvez y aller les yeux fermés, entre son emplacement idéal et son service haut de gamme, c’est l’endroit parfait pour se détendre et se reposer une journée ou deux !

 

 

 

JOUR 1 – Les gorges d’Alcantara, Taormine et son Théâtre Antique

Les gorges d’Alcantara

Décollage à 6 heures depuis Genève, on atterrit vers 8 heures à Catane. Le temps de récupérer notre voiture de location, et nous voilà déjà en route pour notre premier spot du séjour, situé à environ une heure de l’aéroport. L’une des premières choses que l’on remarque en roulant autant sur les routes que les autoroutes : l’île est sale. Très sale. Il y a du plastique tout le long de la chaussée, et même de vrais sacs poubelles remplis. Un désastre.. Puis on finit par apercevoir l’Etna au loin, qui trône au milieu des terres, et qui nous accompagnera pendant plusieurs kilomètres. Après avoir roulé plusieurs dizaines de kilomètres, on se rapproche des Gorges de l’Alcantara, ou Gola dell’Alcantara en italien. En ayant bien fait mes petites recherches en amont du voyage, j’ai repéré plusieurs entrées pour accéder à ces fameuses gorges. L’entrée « touristique » à 10€ par personne, l’entrée « communale » à 2,50€, et une entrée gratuite via des terrains de locaux sur l’autre rive. Si vous voulez trouver ce passage également, il suffit de dépasser ces deux premières entrées connues qui sont sur la rive droite des gorges, et d’entrer dans le village voisin. Lorsque vous voyez les maisons roses de la première photo sur votre droite, il faut prendre la route juste en face, traverser le pont et passer par la route étroite et raide à gauche de la station électrique. Une fois au sommet, il suffit de suivre le chemin de gauche jusqu’à un grand jardin qui sert de parking gardé par un local. Après lui avoir donné 2€ pour le stationnement de la voiture, il nous emmène au fond de son jardin découvrir un belvédère qu’il a construit lui-même, et ou l’on peut observer les gorges avec de la hauteur. Il nous indique ensuite le chemin à suivre pour accéder à la rivière et découvrir les gorges par l’eau. On ne croise absolument personne, à croire que le sentier nous appartient ! Et en à peine 10 minutes, nous voilà en bas de la falaise, prêts à découvrir ces gorges creusées par la lave et l’eau froide. Il faut absolument venir ici avec des baskets, beaucoup plus simple pour se déplacer dans l’eau entre les cailloux et les courants froids. Je trouve le spot super impressionnant avec des falaises de roches basaltiques qui atteignent plusieurs mètres de haut, il y a même une cascade qui tombe du sommet ! Le monde arrive vers 10/11 heures, c’est le moment de partir découvrir les alentours comme à notre habitude. On suit le cours d’eau de la rivière pour trouver un coin plus calme où se poser, et on tombe sur de jolis bassins et baignoires naturelles entre d’énormes rochers. On dirait un peu les Seychelles mais version volcanique par endroit ! Si vous voulez bien profiter de l’endroit et vous poser un peu, il faut compter au moins deux heures sur place.

Prix : 2€ pour le parking du local.

 

 

 

Le Théâtre Antique

Après une matinée rafraîchissante dans les gorges et la rivière, on reprend la route direction Taormine pour découvrir ce village perché et son théâtre gréco-romain, toujours utilisé de nos jours. Ce dernier est ouvert tous les jours de 9 heures à 19 heures en haute-saison (juin, juillet, aout), jusqu’à 18 heures au printemps et à l’automne, et jusqu’à 17 heures en hiver. Hormis l’immense théâtre, il y a un musée/boutique et deux écrans qui retracent l’évolution du site au cours des siècles, et ce à quoi il était supposé ressembler à l’époque. J’ai trouvé le prix de l’entrée un peu cher pour la taille du site et le temps qu’on passe sur place, mais c’est des incontournables à faire lors d’une visite de Taormine, puis la vue plongeante sur le village, la mer et l’Etna vaut le détour ! On peut d’ailleurs voir l’Etna fumer sur mes photos car deux jours plus tard, le célèbre volcan européen entrait une nouvelle fois en éruption pour l’année 2021 ! Comptez une heure sur place, le tour et l’exploration du site se fait rapidement.

Prix : l’entrée adulte est à 13,50€, et 8,50€ pour les citoyens européens de 18-25 ans. Gratuit pour les moins de 18 ans. (Le pass sanitaire nous a également été demandé – septembre 2021)

 

 

Taormine

Le reste de l’après-midi et de la soirée est réservé à la découverte de Taormine. En réalité, le village est divisé en deux parties ; une près de la côté où se trouvent la plupart des hôtels dont le nôtre, et une autre perché sur un rocher, où il est plus intéressant de se promener et où il y a le théâtre. Si vous recherchez une jolie plage où vous baigner, c’est à Isolla Bella qu’il faut aller, vous ne pourrez pas la rater c’est une jolie presqu’île avec une eau transparente !

On a tout de suite eu un énorme coup de cœur pour ce premier village sicilien de visité ! On passe par de nombreuses ruelles animées, colorées et fleuries, on ne voit plus le temps passer ! Et cerise sur la gâteau, je vous ai déniché deux adresses pé-pites qui font parties de mon top 3 des meilleures adresses testées en Sicile !

  • Rosticceria Da Cristina : je crois que c’est mon adresse préférée de tout le séjour et sûrement aussi l’une des moins chères, puisqu’on en à eu pour une quinzaine d’euros à deux ! La boutique ne paie pas de mine au premier abord, mais c’est ici qu’il faut venir pour manger des spécialités siciliennes faites maison. Je vous conseille les Arancini spinach et basilic, et surtout la Foccacia traditionnelle ; à la sauce tomate, mozzarella, mortadelle et éclats de pistache. Une tuerie, j’en rêve encore chaque jour ! C’est une « boulangerie » où il vaut mieux y aller le midi, car le soir la plupart des produits risquent d’être écoulés le soir venu.
  • La Napoletana : une des adresses qui est le plus revenue quand je vous ai demandé de bons restaurants sur instagram, et on n’a pas été déçus ! Il y a un immense choix de pizzas, elles sont absolument délicieuses et n’ont pas volé leur renommée ! Je ne sais pas si il est possible de réserve une table à l’avance, mais si vous voulez manger ici pendant la haute-saison il vaut mieux arriver tôt pour être sur d’avoir une place.

D’ailleurs, sachez qu’il n’est pas possible d’accéder à Taormine-même en voiture. Un parking est disponible pour 3€ de l’heure quelques mètres avant le panneau sens-interdit.

 

 

 

JOUR 2 – Ascension de l’Etna et visite de Syracuse

L’Etna

Nouvelle journée en Sicile et quelle journée, puisque c’est l’ascension de l’Etna qui est au programme aujourd’hui ! Pour ceux qui ne seraient pas au courant, l’Etna est le plus haut volcan actif d’Europe (3357m depuis sa dernière éruption), mais aussi l’un des plus actifs au monde. A la base on voulait réserver une excursion pour mieux comprendre et profiter de cet immense site volcanique, et j’avais repéré une compagnie géniale : Etna 3340. Des parcours créées sur-mesure en fonction du niveau sportif de chacun, des conditions météorologiques, avec des guides français, et que de très bons avis sur les forums. Dommage pour nous et nos plans de réservations de dernière minute, les excursions que l’on avait repéré sur le site se sont retrouvées sold-out à quelques jours du départ. Et au lieu de choisir un tour de touriste « banale » comme il en est proposé, on a préféré faire le choix de découvrir l’Etna seuls. Il suffit d’une heure de route depuis Taormine pour rejoindre le refuge de Sapienza et son téléphérique. Car oui, aussi improbable que celui puisse paraître, un télécabine vous permet de passer de 1900 mètres d’altitude à 2500 mètres sans le moindre effort ! Vous pouvez aussi monter à pieds, le chemin n’est pas très compliqué et forment de vrais beaux lacets si vous n’utilisez pas les « raccourcis » crées par les personnes pressées qui coupent drè dans le pentu ! On se gare donc sur le parking du refuge, avant d’aller régler notre journée de stationnement au guichet. Tous nos espoirs de grimper jusqu’au sommet de l’Etna et à son cratère principal s’effondrent, depuis plusieurs mois il est inaccessible car le volcan est trop réveillé et peut exploser à n’importe quel instant. Donc à priori toujours pas besoin de guide, qui ne sont obligatoires qu’à partir de 2900 mètres, qui est la limite autorisée actuellement. On hésite entre monter à pieds (1h30) ou en téléphérique (15 min) jusqu’à 2500 mètres, puis on se rappelle que c’est quand même les vacances ! On opte alors pour le télécabine à la montée, on glissera sur les baskets pour redescendre ! Mais au moment de d’acheter nos billets, on nous pose une colle ; est-ce qu’on veut aussi acheter des places de minibus pour aller du sommet du Terminal Funivia au point le plus haut accessible actuellement qui est à 2900 mètres d’altitude ? Car finalement, ce serait dès 2500 mètres, soit à l’arrivée du téléphérique, qu’on serait limités de nos mouvements. De peur de regretter, on achète donc le combo téléphérique + minibus au tarif de 67€ par personne. Ça pique un peu, mais c’est apparemment pour couvrir les dégâts que les éruptions de l’Etna peuvent créer en détruisant les pylônes et cabines lors de ses éruptions. On enchaîne donc le téléphérique et le minibus dans la foulée, et en une vingtaine de minutes, nous voilà à la limite des 2900 mètres d’altitude en toute légalité ! Mais au final, tout le monde a l’air de pouvoir de promener comme bon lui semble entre l’arrivée du télécabine à 2500m et l’arrivée des bus à 2900 mètres. On se sent un peu prit pour des idiots, alors qu’on voulait respecter les règles données. Si c’était à refaire, je ne prendrais que le billet pour le télécabine, et ferais comme tout le monde au sommet en empruntant la même route que les minibum mais en tant que piéton.

Tant pis pour nous, on le saura pour la prochaine fois ! Et le panorama qui s’offre à nous à 2900 mètres d’altitude nous change immédiatement les idées : on a l’impression d’avoir été déposés sur la lune.. De la roche et du sable volcanique noir, c’est tout ce qu’on a à perte de vue ! Et heureusement qu’on est bien équipés, parce qu’il y a de grosses rafales de vent là-haut ! On part enfin explorer les alentours à pieds, en grimpant sur les crêtes et en faisant le tour de nombreux cratères éteints. On a même trouvé de la neige ensevelit et conservée par la lave, et de vrais regroupements de coccinelles en soulevant certaines roches volcaniques, ça me parait tellement improbable ! Je vous conseille aussi de prendre le temps d’explorer les deux cratères les plus accessibles qui se trouvent à côté du parking, car ils font partis des plus beaux d’après moi ! On peut même apercevoir la coulée de lave séchée qui date de l’éruption destructrice de 2001 qui reste intacte. Par contre, sachez que les roches volcaniques sont très abrasives, a force de marcher sur la lune, des petites roches sont entrées dans mes baskets et ont mangé la moitié de mes chaussettes ! Je ne vous parle pas de l’état de mes semelles, qui sont à présent aussi lisses que des miroirs ! Honnêtement, on peut largement passer la journée sur l’Etna et ses différentes crêtes et cratères. J’ai été fascinée de A à Z par cette journée avec les pieds sur la lune et la tête dans les étoiles ! J’ai trouvé le site beaucoup plus grand et impressionnant que celui du Vésuve que j’avais visité en 2019 près de Naples.

Prix : 67€ par personne pour le combo télécabine + minibus, et 30€ pour le télécabine seul. Il est ouvert tous les jours avec une première montée à 9 heures, et une dernière descente à 16 heures.

 

 

 

 

Syracuse

Après cette folle journée à l’Etna, on arrive en fin d’après-midi à Syracuse, après 1h30 de voiture. Comme pour Taormine, Syracuse est elle aussi divisée en deux parties, avec une qui n’a pas vraiment d’intérêt typée grande ville sans émotions, et la deuxième, l’île d’Ortygie qui se rejoint par un pont, où porte tout l’intérêt lors d’une visite touristique avec sa partie historique et ses ruelles piétonnes. Mais attention a ne pas dépasser ce fameux pont, car il s’agit d’une zone ZLT ! On a trouvé un petit Airbnb qui ne pouvait pas être mieux placé puisqu’il se situe juste à l’entrée de ce grand pont. Après s’être installés, on part en début de soirée explorer la presqu’île d’Ortygie. On tombe sur la ruelle piétonne principale, remplie de boutiques et petits restaurants, avant d’atteindre la célèbre et gigantesque place del Duomo. En plus d’être immense, elle est entourée d’édifices tous aussi hauts. Les moulures, et les lumières rendent le lieu magiques même de nuit ! On pousse la balade jusqu’à la mer et ses jolis belvédères, avant de revenir sur nos pas pour manger un bout ! On s’arrête dans un petit restaurant situé dans une cour, qui nous a servit de très bonnes planches à partager pour pas grand chose (burrata, brushetta, charcuterie et fromages italiens..) ; Barcollo Siracusa. Mais si ça peut vous intéresser, il y un autre restaurant qui est revenu de nombreuses fois dans vos suggestions instagram : MOON. Un restaurant italien vegan qui a apparemment beaucoup de succès ! Il était malheureusement fermé le soir où on y était..

 

 

 

 

JOUR 3 – Randonnée à la réserve naturelle de Cavagrande del Cassibile

Réserve naturelle de Cavagrande del Cassibile

Direction les terres aujourd’hui, on quitte Syracuse pour la réserve naturelle de Cavagrande del Cassibile. Une petite randonnée de 45 minutes permet d’accéder à trois bassins de rivière qui forment des piscines naturelles. On s’arrête dans un Lidl acheté de l’eau et de quoi pique-niquer, avant de rejoindre le parking du site (3€). Le sentier se trouve à droite de la cabane en bois, il faut enjamber la barrière grâce aux palettes superposées devant. Le sentier n’a rien de compliqué et descends sous forme d’épingles, mais il faut impérativement venir avec des baskets ou des chaussures de marche. Le sol n’est pas du tout régulier et il y a aussi pas mal de marches. Une fois arrivés au pied de la falaise, on découvre une rivière sublime et transparente, tout ce que j’aime ! Le chemin continue de longer le cours d’eau qui nous amène enfin aux fameuses piscines quelques mètres plus loin. Mais c’est à ce moment là que les nuages décident de se joindre à nous, et de cacher le moindre rayon de soleil pour le restant de l’après-midi ! On prend quand même le temps de s’installer manger notre-pique nique et de piquer une tête dans ce décor dépaysant. Je vous conseille faire comme nous et d’apporter de quoi boire et grignoter sur place, car on reste facilement une bonne partie de la journée au bord de l’eau et à bronzer sur les étages de calcaires creusés par la rivière. En revanche, n’oubliez pas de ramasser tous vos déchets, car j’en ai vu pas mal d’abandonnés à certains endroits du sentier.. Il faut croire que c’est plus difficile et plus lourd à remonter une fois qu’ils sont vides ! En parlant de remonter, nous voilà au moment le moins « fun » de la journée, celui de grimper le sentier de 3 kilomètres pour 300D+ en sens inverse pour retourner au parking. Même pour une fin de journée du mois de septembre, j’ai trouvé l’air lourd et la chaleur insoutenable. Je crois d’ailleurs que je n’ai jamais autant transpiré de toute ma vie, je suis arrivée au sommet complètement trempée !  Il faut dire aussi qu’on avait un sacré rythme, et qu’on est remonté en moins de temps qu’on est descendus ! Heureusement on trouve de quoi se rafraîchir au bar qui est à côté du parking, il y a aussi des toilettes et des douches payantes pour ceux qui en auraient besoin. C’est un spot calme et rafraichissant pour le mois de septembre, mais je pense que ces piscines sont un peu plus victimes de leur succès pendant la haute-saison, j’ai entendu dire que certains avaient presque fait la queue pour descendre et accéder aux gorges !

On reprend maintenant la route vers le village médiéval de Ragusa-Ibla, où on a trouvé un petit appartement/studio qui offre une jolie vue sur le village et sur l’acropole de son église (Ragusa Ibla Barocca). Une fois encore, la location qu’on a choisit est super bien placée, à deux minutes à pieds des sites d’intérêt ! Les particuliers sont aux petits soins avec nous, et nous conseillent même la meilleure adresse de la ville pour manger des arancini et cannoli faits maison à Cantunera Ibla. L’adresse est validée, ainsi que les ruelles de la villes et ses jolis points de vue à la nuit tombée. On a hâte de découvrir le village à la lumière du jour demain !

Prix : 3€ de parking, randonnée gratuite

 

 

 

JOUR 4 – Visite du village médiéval de Raguse Ibla et route vers Agrigente

Raguse-Ibla

En arrivant sur place hier soir, je ne savais pas que la ville était en réalité (une fois encore) divisée en deux parties. Celle où nous logeons s’appelle Ibla, et c’est d’ici que vous profiterez des plus jolis points de vue et panoramas sur la fameuse Ragusa, de jour comme de nuit ! C’est un peu le seul intérêt d’Ibla, car la ville en elle-même n’est pas très jolie, et n’a aucun charme. En revanche, c’est tout le contraire pour Raguse, dans laquelle il est facile de se laisser flâner entre les ruelles colorées et fleuries. J’ai eu un énorme coup de cœur pour son immense église centrale et sa coupole bleue (j’ai clairement fait une fixette sur cette coupole durant tout le séjour) qui trône sur la place centrale du village. Dans l’une des ruelles juste à côté de la piazza Duomo, on tombe sur le restaurant de l’hôtel « Il Barocco » qui propose des pâtes fraîches faites maison. Mes cavati à la sauce tomate et mozzarella étaient incroyables, tout comme leurs desserts. J’ai testé le tiramisu et le cannolo destroy riccota/chocolat.. Je ne peux que vous les recommander également ! Pourtant je trouvais que l’adresse ne payait pas de mine en arrivant, comme quoi ! Ce petite village médiéval caché dans les terres siciliennes est encore peu connu des touristes, on dirait même que le temps s’est arrêté tourner à tel point on était loin des foules ! Si ce genre de village historique vous plaît, ceux de Modica et de Scicli devraient vous plaire également. Nouvelle étape de notre road-trip sicilien, direction Agrigente pour deux jours et deux nuits au sud de l’île ! Comptez 2h30 de route pour rejoindre les deux villes.

 

 

 

JOUR 5 – La Vallée des Temples, la réserve de Punta Bianca et coucher de soleil à Scala Dei Turchi

La Vallée des Temples

Arrivés la veille au soir dans un B&B moderne, encore une fois extrêmement bien situé par rapport à la ville, puisqu’on se trouve au pied de la rue piétonne principale d’Agrigente, à Sicily Dreams Luxury. Décidément, on a le don pour les logements bien placés depuis notre arrivée en Sicile ! Puis on ne fait que des belles rencontres, puisque notre hôte Fabio est encore une fois une belle surprise, et nous conseillera l’un des meilleurs restaurant de la ville pour manger des pizzas ; le Boccerie. Officiellement élue meilleure pizza du séjour, qui détronne de peu celle de la Napoletana à Taormine. Il nous donne aussi des tickets pour les petits-déjeuners à aller directement chercher à la boulangerie à côté de l’appartement, une idée que je trouve super ! Pour ceux qui auraient un peu plus de budget, l’hôtel que je peux vous conseiller et qui m’a longtemps fait de l’œil est l’hôtel Villa Athéna. Il se trouve isolé de toute habitation, au cœur de la vallée des temples et avec une vue magique sur les édifices. On commence d’ailleurs notre journée à Agrigente par explorer et visiter cette célèbre Vallée des Temples, qui est un incontournable lors d’un passage dans le coin. Il s’agit d’un site archéologique composé de 8 temples plus ou moins bien conservés, tous construits entre 510 et 430 avant JC. Des fouilles sont toujours en cours sur le site, vous pourrez donc voir en direct les archéologues creuser et chercher de nouvelles pièces. Grace au guide Lonely Planet que j’ai emmené avec moi, on profite gratuitement d’une visite guidée très bien expliquée avec des repères numérotés. On marche littéralement au milieu des ruines, des temples et des statues ici, rien de mieux pour bien s’imprégner du site et faire un bon dans le temps ! Mon plus gros coup de cœur va, comme pour beaucoup je pense, pour le temple de la Concorde, qui est le plus intact des édifices de la Vallée des Temples. Une vraie merveille ! Prévoyez au moins 2 à 3 heures sur place et de l’eau, car le site est immense et en plein soleil. Il vaut mieux venir dès l’ouverture ou en début de soirée pour éviter les chaleurs insoutenables, il parait que le site offre aussi des couleurs magnifiques et orangées à l’heure du coucher de soleil.. La Vallée des Temples est ouverte toute l’année de 8:30 à 19:00.

Prix : l’entrée plein tarif est à 12€ contre 7€ pour les citoyens européens de moins de 25 ans. Pour le parking du site c’est 2€ la première heure, 1€ la deuxième, puis 0,50€ pour chaque heure supplémentaire. Le pass sanitaire nous a aussi été demandé (septembre 2021).

 

 

La réserve de Punta Bianca

Après avoir explorer le Vallée des Temples en long et en large, on se dirige en fin de matinée vers la réserve naturelle de Punta Bianca. C’est une réserve de calcaire naturelle moins touristique de la célèbre Scala Dei Turchi, mais qui est aussi moins accessible. Il faut rouler plusieurs kilomètres sur une route typée 4×4, mais accessible à toute voiture normale qui roule au pas. On s’arrête au sommet des falaises, près d’une caserne après avoir dépassé un petit village de quelques maisons. Des touristes allemands plus aventuriers que nous ont tenté d’accéder en voiture au plus près de la réserve, et se sont retrouvés coincés car leur véhicule n’arrivait à pas à remonter la pente raide ! Il a fallut se mettre à trois pour pousser l’engin et l’aider à s’accrocher à la paroi ! Heureusement qu’on passait par là, car c’est un endroit peu touristique et ça faisait apparemment de longues minutes que le couple essayait et cherchait une solution pour remonter au sommet des falaises. Alors que bon.. Il n’y en avait que pour 5 minutes à pieds depuis le « parking » sauvage. On découvre un peu plus bas  l’énorme éperon rocheux fait de calcaire, entourée par une mer qui réunit 50 nuances de bleu. Le calcaire est très friable et se casse facilement, ce qui montre la fragilité de ce site naturel.. Mais qu’est-ce que c’est beau ! On dirait un iceberg échoué entre deux plages de sable doré ! La réserve naturelle de Punta Bianca est d’ailleurs aussi bien connue pour ses belles plages loin des foules et du tourisme de masse. Pour le retour il faut emprunter le même chemin 4×4 à l’aller et se faire secouer pendant une vingtaine de minutes !

Prix : gratuit

 

 

 

Scala Dei Turchi

C’est l’heure d’aller découvrir notre troisième et dernier spot de la journée, sûrement celui que j’attendais le plus ; Scala Dei Turchi. Un spot réputé pour son immense falaise de calcaire, et pour son coucher de soleil au dessus de la mer, qui fait apparemment parti des plus beaux de l’île. Ce nouveau site de roches calcaires ressemble à la réserve naturelle de Punta Bianca.. Mais en 20 fois plus grand ! On s’arrête acheté de délicieux paninis à La Terrazza qui est un petit restaurant sur le chemin, avant de rejoindre le village qui se situe après le tunnel de Scala Dei Turchi. Car si vous n’êtes pas au courant, sachez qu’il y a deux entrées pour rejoindre les plages, et l’une est beaucoup plus touristique que l’autre. L’entrée principale est la plus proche en arrivant d’Agrigente, il suffit de se garer en créneau le long de la route côtière, en face de petits restaurants. Des escaliers vous mèneront jusqu’à la plage qui se trouve juste en dessous. Pour la deuxième entrée, la moins touristique et celle que j’ai choisit, il faut traverser le tunnel et se garer au petit parking disponible derrière le restaurant Trattoria del Pesce. Mais le nombre de places est vraiment limité, donc en pleine saison il vaut mieux arriver aux aurores pour se garer ! Il nous suffit de 20 minutes de marche tranquille sur la plage pour rejoindre l’énorme roche de calcaire de Scala Dei Turchi et se retrouver complètement seuls au monde. On passera la fin d’après-midi sur place entre baignades et siestes au soleil en attendant le coucher de soleil. On ne tarde pas trop sur place une fois le spectacle terminé, la nuit tombe vite et la voiture à 3 kilomètres de là !

Prix : gratuit

 

 

 

JOUR 6 – Visite d’Agrigente et route vers Trapani

Rien de bien intéressant à vous montrer ou vous raconter pour aujourd’hui, après avoir découvert un peu plus Agrigente on reprend la route en fin de matinée pour Trapani et plus précisément Erice qui se situe à deux heures de route. On a trouvé une résidence loin du centre ville et à côté de la mer pour profiter de se reposer une après-midi au bord de la piscine et cuisiner nos plats nous-même. Après deux heures de route, on arrive à la Résidense Tamarea, avec un panorama sur la mer et le Monte Cofano encore plus beau que l’idée que je m’en étais faite ! Je trouve cette montagne qui a l’air de trône au milieu de la mer superbe, un vrai coup de cœur ! En ce qui concerne les logements, ils n’ont que le strict nécessaire ; une kitchenette, une douche et un lit. De toute façon vu le temps qu’on passe à l’intérieur ce sera amplement suffisant ! Tant qu’il y a la clim.. On a passé une excellente journée ici qui a rechargée nos batteries avec un après-midi au bord de la piscine et un apéro sur la terrasse de notre logement, le lieu était calme et le personnel adorable. Si vous logez ici aussi et que vous recherchez où boire un verre, je vous conseille le bar qui se trouve au pied de la résidence. On y est allés en début de soirée, la musique et le cadre étaient plus que sympas, et les verres pas trop chers (Pontile 33).

 

 

 

JOUR 7 – Découverte de la réserve naturelle de Monte Cofano

Randonnée au sommet du Monte Cofano

Après l’avoir tant regardé et observé la veille, ce matin on se lance dans l’ascension du Monte Cofano ! On se rend donc à l’entrée de la réserve du même nom, à Baglio Cofano. La garde de la réserve nous explique qu’on ne peut pas se promener comme bon nous semble dans la réserve, car certaines roches et falaises s’effondrent. Il n’est désormais plus possible d’emprunter les sentiers littoraux qui font le tour du Monte Cofano, seulement celui qui monte au sommet à 659 mètres. Ça tombe bien, c’est ce qu’on avait prévu ! La rando commence doucement par deux grandes traversées dans les herbes, puis se complique un peu plus haut quand on arrive au niveau de gros rochers empilés les uns sur les autres. Le bon sentier à emprunter n’est pas très voyant et les pierres glissent un peu sous les chaussures, il faut suivre les points rouges marqué à la bombe sur la roche. On prend rapidement de la hauteur donc on profite de jolis points de vue sur la mer pour se changer les idées ! Une fois ces passages un peu raides passés on trouve encore plus raide, puisqu’il faut à présent se tirer à l’aide d’une corde/échelle jusqu’à la deuxième partie de la rando. Rien de très difficile, il suffit d’être un peu débrouillard. On découvre un panorama dégagé sur la première baie d’un côté, et la dernière ligne droite qui nous sépare du sommet de l’autre. C’est avec 30-45 minutes de marche supplémentaire sous un soleil de plomb qu’on atteint le sommet, après 350 mètres de dénivelé positif ! Mais ça en valait la peine, une vue panoramique à 360 degrés s’offre à nous. On se sent un peu comme les rois du monde à ce moment là, surtout qu’on est absolument seuls à profiter des lieux ! On peut admirer les deux baies en même temps, et même apercevoir les îles Egades au loin. Un petit carnet avec un stylo a été laissé dans une bôite au sommet pour laisser une trace de son passage, peut-être que vous trouverez le mien qui date du 26 septembre 2021 si vous y allez ! 🙂

Si je peux vous donner quelques conseils pour cette rando assez rapide, c’est qu’il y a certaines choses à ne pas oublier ! Prenez beaucoup d’eau voir mêmes des barres de céréales si quelqu’un à un coup de moins bien, de la crème solaire et des lunettes de soleil car il n’y a pas d’ombre du début à la fin. Impossible d’accéder au sommet sans baskets ou chaussures de marche, et il faut être un minimum sportif pour le passage de la corde/échelle de 3 mètres de haut ! Ce qui en fait rando peu touristique même si elle n’est pas bien longue, comptez 1h30 pour monter, et une heure pour redescendre. Attention aux très fortes chaleurs l’été, il vaut mieux la commencer tôt le matin ou en fin de journée.

Prix : gratuit

 

 

 

Criques de Monte Cofano

Toujours dans la réserve naturelle de Monte Cofano, on rejoint la côté de l’autre côté du rocher après être allés acheter de quoi grignoter dans une boulangerie. On longe la mer en voiture pour trouver de jolies plages et criques où passer l’après-midi et se baigner. Après l’effort, le réconfort comme on dit ! La plus jolie est d’après moi la Spiaggia Agliareddi, qui en plus de la transparence de son eau offre une vue incroyable sur le Monte Cofano ! Mais seulement deux ou trois personnes ont la place de s’installer sur sa mini plage de galets, sinon il est impossible de se poser ! Evidemment, et comme je pense la plupart du temps, elle était prise à notre arrivée. Il y a une autre jolie plage de petits galets pour se poser juste derrière, mais pareil le nombre de place est assez limité et il ne faut pas être plus d’une vingtaine pour ne pas se marcher dessus. On continue alors d’explorer les alentours en longeant la mer, jusqu’à tomber sur les criques de Cala Calazza et Cava Bove. Des criques toutes aussi jolies avec un accès plus facile à la baignade, je vous avoue qu’il y avait un peu de monde ici aussi. Mais plus de place pour s’étaler, on a même trouvé un carré de sable où se poser creusé dans la roche. On en a profité le reste de l’après-midi avant de reprendre la route vers Scopello cette fois-ci ! On a réservé une nuit à l’hôtel Groticelli situé à 10 minutes de route du village. Je n’ai pas forcément de bonnes adresse à vous conseiller en ce qui concerne les restaurants à Scopello, on a suivit les conseils de notre hôte du jour pour manger (une fois de plus) des arancini et des pizzolis mais l’adresse n’était pas folle. Au Made’N Sicilia, les plats et arancini ne sont pas mauvais, mais l’accueil et la le sourire des serveurs pas du tout au rendez-vous. Je n’ai pas vraiment eu de coup de cœur pour la ville non plus, ça restera une ville étape dans mes souvenirs !

 

 

 

JOUR 8 – Découverte de la réserve naturelle de Zingaro

Réserve naturelle de Zingaro

Le programme du jour va pour l’un des lieux qu’on m’a le plus conseillé avant d’arriver en Sicile, qui est la réserve naturelle et protégée de Zingaro. Il s’agit de la toute première réserve naturelle créée sur l’île, qui a été mise en place pour conserver la faune et la flore qu’offrent ces sublimes paysages du nord de l’île, et surtout pour éviter la construction d’une route côtière qui aurait détruite tout ça. A l’heure d’aujourd’hui la réserve protégée s’étend sur 1700 hectares, et relie l’entrée nord à l’entrée sud du site en 7 kilomètres grâce à un sentier pédestre bien entretenu. C’est d’ailleurs ce sentier qui a fait la renommée du site car si on vient ici, c’est pour découvrir les nombreuses criques auxquelles il nous amène au cours de ces 7 kilomètres.

Pas d’hésitation, on met en place notre petit rituel sicilien qui est de passer prendre de quoi manger et boire pour la journée dans une boulangerie sur la route avant d’arriver au site par l’entrée la plus proche de nous qui est l’entrée sud, à seulement 10 minutes en voiture de notre hôtel. Le parking sur place est gratuit, et le site ouvert toute l’année aux horaires suivants ; de 7h à 19h30 d’avril à septembre, et de 8h à 16h pour l’hiver. On arrive et commence le sentier côtier aux alentours de 9 heures grâce au plan que nous a donné l’homme du guichet. L’idée est de faire l’aller-retour de l’entrée sud à l’entrée nord (14km) pour découvrir un peu toutes les criques et choisir notre préférée pour y passer la journée. On tombe rapidement sur la première qui est Cala Capreria, et que je trouve tout de suite incroyable. Elle ressemble beaucoup aux plages que j’ai faites en Sardaigne, l’eau y est aussi turquoise et aussi claire ! La randonnée continue, et on découvre plusieurs criques plus ou moins grande, espacées environ un kilomètre les une des autres. Elles sont toutes très jolies, difficile de faire un choix ! J’ai aussi beaucoup aimé la Cala Tonnarella Dell’Uzzo qui est la crique la plus éloignée de l’entrée sud (et donc la plus proche de l’entrée nord), mais je sais que mon réel coup de cœur a été pour la toute première, et il est plus judicieux de revenir sur nos pas maintenant pour éviter une longue marche après l’après-midi plage. Il faut 4 heures aller-retour pour traverser la réserve par le sentier côtier. Il en existe d’autres, mais qui sont moins beaux car ils montent la dans montagne au lieu de longer la mer. Il y a aussi plusieurs musées à Zingaro, mais je vous avoue qu’on a un peu fait l’impasse dessus, sous ces 30 degrés de septembre on n’avait qu’une envie c’était de se baigner ! Une fois avec 14 kilomètres dans les jambes nous voilà de retour à la belle Cala Capreria ! Il est presque midi, et il y a beaucoup plus de monde que ce matin sur la plage ! On arrive quand même facilement à se trouver une place avant de plonger dans cette eau claire remplit de poissons ! Si vous êtes amateurs de snorkeling vous ne serez pas déçus en venant ici avec vos masques et tubas !

 

Prix : l’entrée pour la réserve est de 5€ par personne

 

JOUR 9 – Repos au et découverte de Cefalù

Arrivés la veille après 2 heures de route, on profite d’un réveil calme et silencieux au cœur de la forêt ; à l’hôtel Vallegrande Nature Resort de Cefalù. L’établissement est sublime, avec de grandes chambres spacieuses et un buffet de petit-déjeuner immense ! Sans parler de sa piscine avec vue sur la forêt (qui mériterait peut-être un petit coup de peinture quand même).

 

Cefalù

En voulant profiter un peu de l’hôtel, on ne part pour Cefalù  qu’en fin d’après-midi, juste à temps pour voir le coucher de soleil ! Il s’agit d’un petit village pittoresque construit entre un immense rocher et la mer, réputé pour ses jolies ruelles et son coucher de soleil. Et je peux vous le confirmer, le coucher de soleil depuis la plage ou le vieux village vaut le détour ! Malgré le charme des ruelles du vieux village, je pense qu’une soirée à Cefalù est amplement suffisante, on en fait rapidement le tour contrairement à Taormine. En revanche, contrairement à Scopello, j’ai plusieurs bonnes adresses à vous partager si vous venez manger à ici :

  • Enoteca Rossorubino : une bonne adresse de bar à vin où venir prendre l’apéro, leur petites brushettas sont délicieuses, impossible de choisir entre celles à la truffe ricotta, où celles à la stracciatella et aux tomates cerises fraîches !
  • White Horse : la pizzeria la plus réputée de la ville, mais le restaurant était malheureusement fermé le soir où on y était..
  • Antares : un restaurant avec une immense terrasse qui fait un peu attrape-touriste, mais où on a mangé des pâtes fraîches excellentes, je vous conseille les gnocchis au gorgonzola et aux noix !

 

 

 

JOUR 10 – Ferry vers Stromboli et ascension du volcan

Ferry à Millazzo

Deuxième et dernière réveil dans notre grande chambre du Vallegrande Nature Resort, aujourd’hui c’est le grand jour ! Notre ferry pour une île de l’archipel nous attend à 14 heures au port de Milazzo, au nord-est de l’île. Direction le Stromboli ! Surement la partie du voyage que j’avais le plus hâte de découvrir, avec l’espoir de voir des éruptions. Souvenez-vous, je vous en parlais au début de l’artcile, c’est LA raison principale pour laquelle je m’étais intéressée à la Sicile et à ce voyage de plus près. Une île/volcan jeune de 15 000 ans qui a la particularité d’être explosif quotidiennement depuis plus de 3000 ans. On a réservé nos billets de ferry directement en ligne il y a quelques jours directement sur le site de Liberty Lines, pour 52€ par personne l’aller-retour, etn a garé notre voiture dans une ruelle près du port en payant environ 20€ d’horodateur pour les prochaines 24 heures. Les seuls véhicules que vous trouverez sur Stromboli seront des petites voiturettes de golf qui servent de taxi. Après plusieurs stop sur les îles qui sont sur la route, on approche enfin de celle de Stromboli qu’on reconnaît immédiatement ! Attention à ne pas descendre au premier arrêt sur l’île qui est Ginostra, mais bien au deuxième qui est Stromboli si vous voulez faire la même activité d’observation du volcan que moi. Petit tips pour profiter de la jolie vue sur le volcan depuis le ferry quand vous arrivez, il faut s’asseoir sur la rangée de gauche !

 

 

 

Ascension du Stromboli

Comme prévu, on arrive à 16 heures sur l’île de Stromboli, notre guide nous attend entre 16 heures trente et 17 heures devant le bureau des guides de la compagnie Il Vulcano a Piedi. C’est chez eux qu’on a réservé notre randonnée pour accéder au plus près possible du cratère du volcan en activité. On a aussi réservé une des chambres qu’ils proposent à la location, comme ça on a pu déposer directement tous nos bagages en sortant du ferry situé à deux minutes à pieds. On a longuement hésité entre la sortie en bateau ou la randonnée en montagne pour observer au mieux les éruptions, mais on a finalement opté pour la traditionnelle rando où les guides nous ont assuré qu’on verrait le magma exploser. Et que ce soit pour un hôtel ou pour une activité sur l’île, je vous conseille vraiment de réserver tout ça en avance. Même hors saison, c’était tout juste au niveau des réservations pour nous ! Et il est interdit de monter sans guide à partir d’une certaine altitude sous peine d’une grosse amende. Un peu comme pour l’Etna !

La sortie a comme créneau celui de 16h30 à 21 heures, soit 4 heures et demi de randonnée pour plus ou moins 400 mètres de dénivelé positif jusqu’au belvedère de Sciara Del Fuoco. C’est d’ici qu’on pourra observer les éruptions du cratère, car les accès sont limités depuis plusieurs mois à cause de son activité explosive qui est plus haute que la normale. On est plus nombreux que ce que je m’étais imaginé pour la rando, on se glisse au début de la file indienne et derrière le guide italien pour avoir une bonne place en arrivant. La marche n’a rien de compliquée, et est accessible à tous. Le rythme est vraiment faible donc pas de pression à avoir là-dessus ! Arrivés au fameux belvédère, on se met directement contre sa rembarre en bois pour attendre le spectacle. Le guide nous montre et nous explique où se trouve le cratère principal, ainsi que l’immense versant du volcan qui descend jusqu’à la mer, c’est ici que Stromboli a l’habitude de cracher son magma. J’avais peur de ne pas voir d’éruption, de ne pas avoir de chance.. Mais seulement 5 minutes après être arrivés, le volcan explose et crache son magma au dessus de son cratère qui bouillonne. Un spectacle qui recommence toutes les 10/15 minutes environ, avec des jets et des explosions toutes différentes et plus ou moins hautes (qui peuvent monter jusqu’à 200 mètres de haut) ! En restant plus d’une heure surplace, on a quand même le temps d’en admirer pas mal. C’est clairement l’un des plus beaux spectacles que j’ai pu voir dans ma vie, la puissance de cette nature brute est incroyable ! Et c’est encore plus beau une fois que le soleil se couche et que la nuit tombe, le contraste des couleurs est encore plus impressionnant !

Au moment de redescendre du belvédère dans la nuit, à contre cœur, on traîne un peu le pas en se retournant sans cesse pour ne pas rater la moindre éruption en étant de dos. Difficile de dire au revoir à ce volcan, c’était une expérience de fou ! J’ai profité pleinement du moment avec mes yeux, je n’ai donc pas forcément de photo à vous montrer, mais je vous conseille d’aller voir ma story instagram à la une sur la Sicile pour voir les quelques vidéos  que j’ai filmé malgré tout pour garder un souvenir plus animé de ce moment. On n’emprunte pas le même sentier qu’à la montée, mais un chemin beaucoup plus large pour la redescende. Et cette route en terre nous fait passer juste à côté d’un restaurant, celui que j’avais repéré sur les réseaux la veille. L’Osservatorio dispose d’une grande terrasse au pied du cratère principal de Stromboli, ce qui fait qu’on peut passer un dîner hors du commun, en mangeant à la lueur de la bougie et face aux éruptions de lave en continu ! Je peux officiellement vous dire que j’ai passé l’une de mes plus belles soirées et meilleurs repas de ma vie ici, en mangeant une excellente pizza face à des coulées, jaillissements et fontaines de lave ! Au total, c’est une douzaine d’éruptions qu’on a eu la chance d’observer pendant cette soirée à Stromboli ! Pour rentrer du restaurant jusqu’au village, il faut continuer de suivre un large chemin en terre puis la route goudronnée (environ 45 minutes) qui se fait bien et qui permet de digérer un peu la pizza et de se remettre de nos émotions, ou alors prendre une petit navette que l’Osservatorio propose, qui vous ramène en 10 petites minutes.

Prix de l’excursion : 25€ par personne avec l’agence Il Vulcano a Piedi

 

 

 

JOUR 11 – Retour en Sicile et après-midi à Taormine

Réveil à Stromboli après une soirée hors du commun au plus près du volcan. On prend notre petit-déjeuner dans l’un des meilleurs cafés de l’île en attendant notre ferry à 11h40 pour Milazzo, situé juste en face de l’embarcadère. Trois heures de bateau et une heure de voiture plus tard, nous voilà de retour en Sicile et de nouveau à notre point de départ du premier jour de road-trip ; à Taormine. Notre premier village de visité, et l’un de nos plus gros coups de cœur du séjour ! On décide de passer notre dernière soirée là-bas puis de dormir dans un hôtel pas trop loin de l’aéroport international de Catane, car notre vol de demain matin est plus que matinal ! Le pass sanitaire international est contrôlé à l’entrée de l’aéroport, puis une nouvelle fois vérifié à l’enregistrement.

 

 

Clap de fin pour ce road-trip de 12 jours aux quatre coins de la Sicile ! Je ne regrette pas d’avoir choisit de faire le tour de la l’île plutôt que de nous concentrer sur une ou deux régions uniquement. Ça nous a permis de profiter de nombreux paysages diversifiés tels que les plages de calcaire, les éruptions volcaniques, les rivières et cascades des terres et les criques turquoises des réserves naturelles.. Pour répondre à une question qui est beaucoup revenue, ce voyage nous à coûté environ 1500€ par personne (sans compter les deux nuits offertes à l’Atlantis Bay au début du séjour). Si vous avez des questions, des remarques, ou que cet article vous a simplement bien servit, n’hésitez pas à laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir ! En attendant de nouveaux articles, on se retrouve sur Instagram ! 🙂

Et si vous voulez en savoir plus sur l’Italie et mes différentes escapades, voici les autres articles en ligne qui peuvent vous aider :

 

 

You Might Also Like

1 Comment

  • Reply Daniel novembre 3, 2021 at 1:13 pm

    Bonjour Léa,

    Je te remercie pour ton article intéressant. Je ne connais pas du tout la Sicile mais j’aimerais bien aller la visiter un jour surtout que tu m’as encore plus donné envie grâce à tes magnifiques photos. Si un jour j’y vais, je m’inspirerais de ton article pour organiser mon voyage sicilien.

    À bientôt.

  • Leave a Reply